Parce
que détailler c’est aussi bien passer en revue les éléments d’un ensemble
qu’observer attentivement et considérer quelque chose avec toutes ses
particularités …Parce qu’un détail peut-être seulement une vétille, un élément secondaire…mais c’est
aussi ce qui peut s’avérer capital.
A
quelques détails près…
Parce
que le regard dont il est question ici est un regard qui ne porte pas loin mais
s’attache à ce qui est visible à portée
de main, tout près, là où l’œil myope de la photographe distingue nettement le
monde qui l’entoure.
Pas
de flou ici…uniquement du très rapproché, du gros plan. C’est un regard qui
isole des fragments, donnant à voir des éclats de monde comme autant
d’univers minuscules.
C'est un regard qui découpe l’espace, dévoile sa profondeur et révèle sa
puissance esthétique. Par le choix des compositions et des cadrages, la cohérence plastique du fragment jusqu’alors noyé dans le tout est mise en évidence. Pour
nous, le banal est transfiguré et l’ordinaire est magnifié en une succession de
tableaux abstraits où matières et couleurs s’épanouissent harmonieusement. On
oublie qu’il s’agit d’une descente de
gouttière, d’un reflet dans une vitre, d’un pan de mur ou d’un lambeau
d’affiche, de quelques planches abandonnées dans un coin ou d’une pièce de
linge séchant à une fenêtre, et on accède à un au-delà pictural et poétique.